Professeur Procyon : Où en êtes-vous avec les derniers préparatifs Actarus ?

Actarus : Tout est paré, Père... Antarès procède aux dernières vérifications d'usage. Notre départ est programmé pour demain matin. J'ai encore du mal à réaliser que cette guerre est enfin terminée. Phénicia et moi, allons enfin retrouver notre terre natale, même si un travail titanesque nous attend sur place, à présent qu'Euphor semble renaître de ses cendres.

Pr.Procyon : Actarus, pardonne-moi de te poser à nouveau la question mais...
Peux-tu faire confiance aux propos de Végalia ? Et si Euphor n'était encore qu'une terre irradiée ? N'y aurait-il pas une possibilité même infime que ce soit un énième piège ? C'était la fille du Grand-Stratéguerre, elle avait peut-être été conditionnée, tout comme l'avait été Aphélie... On ne peut écarter cette éventualité...

Actarus : Je comprends ton scepticisme et ton inquiétude à mon égard...J'ai retourné maintes fois la question dans ma tête... Je suis persuadé au plus profond de mon être que Végalia ne mentait pas... elle était mourante... si tu avais vu son regard... Elle a trahi les siens pour moi, pour nous tous... elle savait ce qu'elle faisait depuis le début et le prix de cette vérité...

Pr.Procyon : Pardon Actarus... Je ne voulais pas te tourmenter davantage...
Deux semaines se sont déjà écoulées depuis la victoire finale... mais mes idées sont encore un peu confuses, tout est allé si vite...

Actarus : Père, je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi... Que serais-je devenu sans toi...

Pr.Procyon : Et nous sans toi, mon fils... personne ici n'oubliera ta dévotion entière à la
sauvegarde de la Terre. Les terriens te seront éternellement redevables.

Actarus : Sache que mon retour sur Euphor n'affectera en rien les liens que nous avons
tissés... Je suis ton fils à jamais, Père. Ce n'est qu'un au revoir.

Pr.Procyon : Tu es le fils que je n'ai jamais eu, Actarus...
Je ne l'aurais pas aimé davantage... sois-en sûr.

Actarus : Je n'en ai jamais douté... Les liens du cœur sont parfois plus forts que les liens du sang...

Pr.Procyon : Cessons de nous laisser envahir par nos émotions, mon fils ! Nous devons aller de l'avant...
Actarus : Je sais bien Père, mais c'est pour toi que je m'inquiète à présent.
Tu devrais prendre du repos maintenant que notre combat est terminé.

Pr.Procyon : Actarus ! Ne t'en fais donc pas pour moi, mon fils... Ce Centre est toute ma vie. Et puis, je compte bien poursuivre mes travaux de recherches en toute tranquillité dorénavant !

Actarus : N'en fais pas trop tout de même... Comprends-moi... J'ai déjà perdu un père et je ne supporte pas l'idée d'en perdre un second...
Je repars, mais tous ceux que j'aime sont ici... pourtant je ne peux pas abandonner ma planète... une seconde fois.

Pr.Procyon : L'Univers est infini... et pour nous Terriens, d'autres mondes restent à explorer.

Actarus : Là, tu veux parler de notre projet commun ? Alcor ne tient plus en place depuis que nous l'avons nommé Concepteur en Chef...

Pr. Procyon : Il ne changera jamais ! Il va s'investir à fond dans notre projet, tout comme Vénusia d'ailleurs... il ne faut pas la sous-estimer... Le courage de cette petite m'a souvent bluffé...

Actarus : Mais où est-elle passée justement ? Je ne l'ai pas vue depuis la victoire.. C'est curieux... çà commence à m'inquiéter pour tout te dire...

Pr.Procyon : C'est vrai... je ne l'ai pas vue ici non plus... Phénicia et toi, allez quitter la Terre... Il reste encore quelques heures, c'est vrai... Mais cela m'étonne un peu... Ce comportement ne lui ressemble pas...

Actarus : Mizar pourra certainement me dire où trouver sa sœur ! Je te laisse, Père !

Pr. Procyon : A plus tard mon fils !


Actarus sortit du Centre de recherches spatiales et se dirigea d'un pas décidé vers le ranch du " Boulot Blanc ". C'était la fin de l'après-midi, le ciel était chargé, l'atmosphère pesante, un orage se préparait pour le début de la soirée.
Alors qu'il approchait de l'enclos, Actarus aperçut le jeune Mizar. Celui-çi rentrait les chevaux, l'air songeur ce qui ne manqua pas d'intriguer davantage Actarus...

Actarus : Mizar !

Mizar : Ah... c'est toi Actarus. Vous êtes déjà prêts pour le départ ta sœur et toi ?

Actarus : Pratiquement ! Tu veux que je t'aide à rentrer les chevaux ? Ils ont plutôt l'air nerveux, sans doute à cause de l'orage qui s'annonce...

Mizar : ça ira Actarus, j'te remercie...

Actarus : Dis-moi... Je n'ai pas vu Vénusia ces derniers jours ? Sais-tu où je pourrais la trouver ?

Mizar : Vénusia... Elle ne m'a pas dit où elle allait... Elle est bizarre depuis quelques temps... Papa commence à se faire du souci. Moi, je dis que c'est encore un truc de fille...

Actarus : Tu as probablement raison Mizar. Mais, j'aurais voulu la voir avant de partir.

Mizar : T'es vraiment lourd Actarus quand tu t'y mets !!! C'est peut-être parce que t'es un extra-terrestre... j'sais pas... Moi, j'ai à peine douze ans mais on n'a pas besoin de tout m'expliquer non plus !
Parfois, t'es pire que mon père... j'te jure !

Actarus resta interloqué par les propos de Mizar, qui ne lui avait jamais parlé sur un tel ton.
Rigel, le père de Mizar, déboula de l'écurie et vint, la mine contrariée, sortir Actarus de sa torpeur.

Rigel : Enfin te voilà Actarus ! J'ai cru que tu partirais sans même nous dire au revoir, quel triste jour pour nous , pauvres terriens que nous sommes ! Toi et ta sœur, vous nous laisser tomber comme de vielles chaussettes...
Ces jeunes ! toujours insatisfaits de leur sort !
Mizar : Papa ! Sois content pour Actarus et Phénicia, ils peuvent enfin rentrer chez eux... Et puis, ils vont revenir nous voir très bientôt.

Rigel : Et ils ne savent même pas ce qu'ils vont trouver ! Si çà se trouve il ne reste qu'un vulgaire caillou d'Euphor ! Tu n'es pas bien ici au Japon ?! Actarus !
Un samourai parmi les samourais ! A nous deux, nous serions invincibles !
Et la Terre ne craindrait plus aucune autre invasion !

Mizar : çà y est ! çà recommence... Il débloque ! excuse-le Actarus.

Actarus : Ne t'en fais pas Mizar ! Je dois dire que ton père va me manquer... !
Rigel ! Sais-tu par hasard, où se trouve Vénusia ?

Rigel : Vénusia ?! Quelle fille ingrate ! Elle nous laisse seuls sans nous donner aucune nouvelle ! Mademoiselle fait sa tête de cochon !!! Comment veux-tu qu'elle trouve un mari celle-là ! Je suis désespéré...

Actarus : Mais où est-elle allée enfin ? Je commence à m'inquiéter...

Rigel : Elle ne m'a rien dit... à moi son pauvre père...! Elle a pris son cheval et elle est partie comme une furie ! Les enfants ne sont plus ce qu'ils étaient...

Mizar : Papa ! Vénusia est une adulte !

Rigel : Parle autrement à ton vieux père ! Sinon çà va chauffer pour toi !

Actarus de plus en plus soucieux tourna les talons et s'éloigna en courant.

Rigel : Eh !!! Actarus ! Où vas-tu si vite ! Attends ! Quel mal élevé celui-là aussi !!!

A Suivre...